Attention, éléphant!

Il y a un thème qui a été longtemps redondant dans ma vie, depuis… aussi loin que mes souvenirs d’enfant tenant un crayon puissent aller. Un comportement que je prenais jadis pour une qualité, puis qui est devenu « celui-dont-il-faut-se-séparer », et qui m’apparait maintenant comme un éléphant ! Ce que c’est ? Je vous parle du… perfectionnisme.

Ça vous dit quelque-chose ?
L’histoire de cette lettre prend ses racines dans l’eau.. de la piscine. Vous le savez
maintenant, je me suis jetée dans le bain et je prends des cours de natation depuis quelques mois. Alors, soyons honnête, ce n’est pas dans ce domaine que j’ai rencontré un éléphant. Même pas de mer. Mais quelques traits me sont revenus en mémoire suite à un lien humoristique envoyé par le maître-nageur:
 
 

Vous y croiserez une caricatures des différents type de nageurs, dont « le perfectionniste ». Accrochez votre sourire !

 
C’est quoi cette histoire d’éléphant ? J’y viens… un peu de patience.
 

Dès mon plus jeune âge, dernière d’une fratrie de 3, j’ai trouvé une stratégie géniale pour être aimée de mes parents et des autres adultes : faire très bien tout ce qui m’était
demandé. Tête de classe durant toute ma scolarité, études de sciences politiques, très
bonne danseuse classique, obéissante, souriante, autonome, polie.

 

Autant dire transparente, lisse, et tellement loin de « celle qui bouscule les lignes établies» que j’aime parfois incarner avec profondeur et légèreté !

Ma quête de perfection prenait racine dans un manque affectif flagrant.
En faisant une rapide recherche sur internet, je vois un flot d’articles (1 550 000 résultats !!! ) qui parlent du perfectionnisme ! Un comportement qui semble donc partagé et contraignant pour beaucoup. Ces articles abordent tous le sujet de la même façon. C’est intéressant, mais aussi un peu assommant : 

– Ce qu’est le perfectionnisme: vouloir tout faire de manière exceptionnelle, tout le temps, dans les moindres détails. Cela peut déborder sur ses voisins : projeter ses propres attentes inatteignables sur les autres.
– Dans quel but ? Réduire voir éviter la souffrance liés aux reproches, aux jugements (les siens et ceux des autres) et combler maladroitement son besoin d’être aimé.
 
– En quoi le perfectionnisme peut être gênant :
Pas de fausse pub, regardez autour de vous : que voyez-vous de parfait ? Oui, c’est ça : rien. Pourtant, la croyance qu’il faille atteindre cet idéal engendre plusieurs conséquences plus ou moins handicapantes selon les personnes. Pamis les travers du perfectionnisme, nous retrouvons :
 
1. La procrastination : « je le ferais quand j’aurai plus de temps / plus de compétences /quand les bonnes circonstances seront réunies/ etc. »
 
2. La paralysie : à force de fuir l’échec, les points à améliorer, et une image de soi moins blanche que blanche, les opportunités défilent sans qu’elles soient saisies.
 
3. Se cantonner dans des domaines où l’on est sûr d’avoir les compétences pour réussir brillamment. Ne pas prendre de risque. Et s’enfermer dans une vie parfois étroite.
– La solution proposée :« Mieux vaut fait que parfait ! »
Je ne connais pas l’auteur de cette citation. Je vais l’attribuer arbitrairement à Einstein. Ça fait sérieux.
 
  • Mieux vaut faire 10 minutes d’une danse de folie dans son salon que courir une heure par jour … dans sa tête
  • Mieux vaut répondre à un seul mail, que répondre à tous les message en attente… euh demain.
  • Mieux vaut un gâteau au chocolat informe réalisé avec ses enfants, qu’une parfaite forêt noire qui génère stress, tensions et cris sur ces mêmes enfants (qui veulent « aider »).
  • Mieux vaut faire un pas concret vers une nouvelle activité enthousiasmante, et assumer d’être débutant, et donc de se tromper, que de suivre une même ligne parfaite et confortable.
 
 
 
 
Et s’il y avait d’autres possibles ?

A- « Être un bon perfectionniste »

Ah, voilà qui a suscité mon intérêt, et a réveillé mon cœur. Dans la masse d’article prônant globalement qu’il faille changer quelque chose en soi, en voici un très beau, dont je vous conseille la lecture. Il propose plutôt de savoir quand il est nécessaire de tendre vers la perfection et quand ce n’est pas la peine. Pour moi, cet article, c’est de l’Amour. Il n’y a rien à jeter en soi-même. On peut simplement apprendre à reconnaitre et utiliser nos capacités à notre service et au service des autres, quand cela est nécessaire.

La pépite est ici : https://www.matinmagique.com/comment-etre-un-bon-perfectionniste/

 

B- « Déplacer l’éléphant ».

Voici mon point de vue, qui peut-être vous inspirera. Et pourquoi je vous parle d’éléphant depuis le début.
Cette fois, c’est un proverbe indien qui résonne : « Si tu vois tout en gris, déplace
l’éléphant ». Si l’on pouvait pousser un peu le perfectionnisme pachydermique vers la gauche. Encore un peu… Encore… Voilà ! Un magnifique paysage avec soleil apparaît! Arrêter de se fixer sur ce qu’on croit être une tare éléphantesque, et ouvrir son horizon. Comment ?

 

 
Pour dép(l)asser ma tendance au perfectionnisme, j’aime me poser ces questions :
« Qu’est ce qui me fait de la Joie ? Où est le plaisir, le jeu ?
 
Ça me donne tout de suite un enthousiasme pétillant, une sentiment d’éjouissance… Un espace d’expérimentation libre se présente, sans attente, où les fautes et ratures donnent de la profondeur, du sens et même du relief. Un espace d’humanité où se relier aux autres, avec Bonté. (Avez-vous déjà remarqué comme les gens paraissant parfaits  semblent quelquefois ennuyeux ? Et comment nous sommes prêts à rire, pleurer, soutenir les personnes qui comme nous, ont une tâche sur leur chemise ?)
 
Si vous rencontrez ce type d’éléphant dans votre vie, et que vous avez besoin d’aide pour le prendre dans vos bras, apprendre à mieux l’aimer, ou le déplacer, prenez rendez-vous avec moi : 

– En séance individuelle : https://oxymore.co/prendre-rendez-vous/

– Lors d’une constellation systémique et familiale : https://oxymore.co/constellation-familiale-davril/

Si vous avez essayé de déplacer un éléphant /une lourde charge et que vous avez mal au dos, prenez rendez-vous avec Olivier pour une séance d’ostéo :

https://oxymore.co/prendre-rendez-vous/

Chaleureusement,
 
Laure
 

 

PS : Nous ne pouvons demander que ce que nous connaissons. Il ne nous viendrait pas à l’idée de demander un Olgivrade dans un magasin, si nous n’en connaissons même pas l’existence. Du coup, d’où peut bien provenir cette envie de perfection ? D’où la connaissons-nous, alors que rien ici n’est parfait ? Je suis curieuse de connaître vos

réponses. Ecrivez-moi !

PPS : Ce que j’aime écouter en ce moment : “Ecoute

PPPS : Si tu as des perfectionnistes dans ton entourage, partage-leur cette lettre ! 

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